SDBX4_Le palais des innovations

Au palais Rohan pendant la semaine digitale, les amateurs d’expériences insolites et de nouvelles technologies peuvent déambuler parmi différents salons et expérimenter des dispositifs artistiques, technologiques et interactifs de toutes sortes.

 

Il est possible d’y jouer aux jeux vidéo, faire du tricot à l’aide d’une machine-à-tisser futuriste, et encore on ne vous dévoile pas tout. Il faut bien vous réserver une part de surprise.

 

Vous tomberez sur une pièce bien atypique en son genre. Nommée « La Boite », celle ci déborde d’instruments visuels et de mobilier sonore conçus par Gangpol & Mit. Si vous vous sentez l’âme d’un DJ, vous pourrez libérer votre créativité en vous amusant sur une plaque numérique avec quelques jetons. Vous pouvez aussi réaliser des dessins ou des petites animations sur place. Bref si vous êtes d’humeur enfantine, c’est à l’hôtel de ville de Bordeaux qu’il faut vous rendre.

 

Initiée par le duo graphique et sonore Gangpol & Mit, La Boîte est un projet collectif hybride constitué d’un ensemble de mobilier sculpté, véritables instruments multimédia aptes à produire toutes sortes de musiques et d’images par le biais de leur mystérieuse technologie embarquée

    

 

 

– Espace(s) – Métamorphoses poétiques –

« Des lieux fortement marqués – c’est-à-dire qui ont une charge historique et dont l’architecture est l’une des premières qualités – ne peuvent que m’interpeller. Ce sont là des enjeux auxquels j’ai une irrésistible envie de me confronter. »

Asco: no movies

Encore de retour au CAPC de Bordeaux, on découvre le collectif d’Artistes Chicanos Asco – actif des années 1970-80.

Asco, dégoût ou nausée en espagnol, est l’idée d’un rejet si intense qu’elle se doit d’être exprimée sur la scène publique par tous les moyens, que ce soit de l’ordre de la performance, de la photographie, du film ou de la peinture.

Ces provocations artistiques sont alors immortalisées par des photographies intitulées : « No movies », imprégnées de l’esthétique pop-punk.

Le dialogue entre l’art et la politique prend ainsi la forme d’un spectacle de rue, sur un ton burlesque le collectif nous amène à nous interroger sur le monde passé et présent.

Degoy Gang warr Victim. 1975.

 

Degoy Gang warr Victim. 1975.

La violence des gans était rapportée chaque jour dans plusieurs quartiers, dans l’East LA et  ses alentours. Dans Degoy Gang War victim, l’image a été mise en scène en pleine rue, un jeune collaborateur d’ASCO y gisait sur la route, cerné par la lumière rouge étincelante de fusées de détresse et l’éclairage urbain froid et bleuté. Cette photographie a été relayée par les médias locaux, accompagnée d’une déclaration proclamant que le dernier membre du gang avait été tué. Deux chaînes de télévision reprirent l’image et la portèrent à l’écran. Asco réagissait à cette surmédiatisation constante et provocante de la violence des gangs à LA qui ne servait qu’à perpétuer et à accroître la violence…

 

 

Asco: no movies
CAPC bordeaux
26 juin-05 oct. 2014
https://www.youtube.com/watch?v=fSQSekn7Ihg