L’art urbain a été omniprésent cette année à bordeaux. L »expression urbaine » s’est exprimé dans les galeries, dans des châteaux et désormais au commissariat. A l’occasion du festival transfert trente graffeurs et plasticiens font de l’ancien commissariat de Casteja – monument historique mis à disposition par Gironde Habitat- la nouvelle vitrine du street art. un transfert ironique ? de revanche ? Signe de l’anoblissement ou de la simple institutionnalisation de l’outcast ?
On retrouve des artistes et des œuvres de la Quatrième édition comme l’énorme sculpture en forme de dynamite, mais l’on est surtout marqué par le mélange fait avec des œuvres du style « art-contemporain » que la cinquième édition apporte.
Chaque pièce nous plongent dans des univers où le sens de l’illusion et de la mise en scène est remarquablement travaillé.
Le spectateur est donc invité à voguer d’un univers à l’autre annonce la brochure. En réalité, le spectateur est invité à suivre un parcours bien précis au moyen de flèches, d’indications, de panneaux. On est bien loin du plaisir de la chasse d’une oeuvre dans un lieu désaffecté ou au coin d’une rue et c’est normal, Tran5Fert « proposent des installations liées à l’enfance ou exploitant des mises en scène ludique et colorées « .
En regardant aux fenêtres on peut distinguer cependant sur des parties externes du commissariat non rénover d’anciens graffitis et ce qui semble être de fraîche productions.
Au bout du parcours cependant l’enfant (re)devient un adolescent révolté qui hurle ses maux et ses prises de conscience sur les murs, alors convoqué au poste ou se torturant l’esprit dans sa chambre.