Lonely Playground

 

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Cette fois ci l’on pénètre les entrailles d’un bâtiment froid, de simples restes d’une industrie perdue, vétuste et désuète, mais l’immensité des lieux nous submerge rapidement. Comme l’œuvre d’une tisseuse, un filet fait de barbelés s’étend comme une toile au dessus de nous, dotée d’un reflet beau et lugubre à la fois. Le soleil se réverbère, faisant scintiller le métal avec une étrange douceur bien qu’il ait pris au piège quelques proies.

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On poursuit notre exploration vers les autres salles où la nature s’incruste de plus en plus intensément, reprenant ses droits sur la ferraille et autres machines mécaniques. Les piliers s’abandonnent aux racines des arbres poussant le long des surfaces froides du béton. Aussi, une fois encore une explosion artistique au milieu d’un décor chaotique, des graffs en chacun des plus petits recoins.

Chacun parcourt les vastes salles munis chacun d’un bâton, la pointe apposée sur le sol, effleurant, tourbillonnant, au gré de leurs pas, ressemblant ainsi à des enfants perdus.

Une fois arrivés au premier étage, tout apparaît sous un angle plus angoissant, les couleurs se sont évadées, les graffs s’amenuisent. Des matelas s’entassent sous des décombres d’étagères et autres meubles, qui semblent avoir détruits dans un élan de folie.

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Un trou béant dans le mur nous donne accès à une étendue d’eau stagnante où l’on aperçoit, planté au milieu, un fauteuil épais et miteux auquel on accède facilement grâce à des cageots dispersés sur les herbes sauvages imbibés d’eau.

Dehors, on ramasse tout ce que l’on trouve, s’amusant à envoyer valser des pneus abîmés, le temps s’arrête pourvu que le jeu continue.

 

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