KAZ | interview

kaz C’est à l’age de 5ans lors d’une exposition au CAPC d’Anish Kappoor que Kaz se construit son premier souvenir artistique.

Il y avait des sculptures qui déformaient les reflets. J’en garde un bon souvenir même s’il est assez vague.

Très tôt ses parents ont su stimuler la créativité de leursenfants, puisque Kaz à grandi avec un frère jumeau et entouré d’une grande quantité de matériels de dessins, de pâtes à modeler…

… Nous passions des après-midi à inventer des histoires. Le projet le plus délirant que nous ayons eu, c’est d’avoir entrepris la construction d’un avion après avoir vu le film « Chiken Run » (il n’a jamais décollé).

Par la suite, il opte pour un  baccalauréat STI Arts Appliqués (aujourd’hui appelé bac STD2A) où il y découvre l’histoire de l’art, l’étude de cas, la recherche appliquée.

À travers ces matières, j’ai pratiqué le design d’objet, l’architecture, le stylisme et enfin la communication visuelle. C’est avec ce dernier domaine que je me suis senti le plus à l’aise. Je suis donc parti à Olivier de Serres pour obtenir un BTS communication visuelle en 2013. Ensuite, je me suis tourné vers un projet accès sur l’illustration sous le pseudonyme KAZ.   SONY DSC

Comment définis-tu ton univers ?

Je définirais mon univers avec quelques adjectifs. Mes personnages se veulent déjantés, marginaux, sympathiques, charismatiques et amusants.

Qu’est-ce qui t’inspire ?

Je serais tenté de dire : « tout ce qui passe sous mes yeux, ou que j’entends. » Mais si je dois citer les cultures qui m’influencent plus particulièrement, il y en a deux. La culture Hip Hop évidemment avec sa musique, sa danse, ses codes et bien sûr son graphisme, mais également le punk. Ces deux cultures partagent un objectif : la contestation du système. Elle se fait à travers une marginalisation quasi volontaire. J’aime la nonchalance, le côté provoque ainsi que leurs univers délirants.   kaz003 Quels liens fais-tu entre le graff et le dessin numérique ?

Il y a très peu de liens entre ces deux méthodes de travail. L’avantage qu’a le numérique est qu’il n’impose aucune contrainte de temps, aucune limite dans l’espace, dans le choix des couleurs. Vous pouvez recommencer, modifier à l’infini. C’est aussi le point faible de cette méthode. Il faut réussir à s’arrêter. J’expérimente beaucoup avant de me dire : « voilà, c’est ce que je voulais ». Avec le dessin numérique, vous avez la possibilité de vous surprendre, d’avancer à tâtons sans idée précise jusqu’à se que le dessin prenne forme. Qu’il soit enfin jugé comme terminé. À l’inverse, le graffiti implique une visualisation complète et parfaite de l’image que l’on va poser au mur. Il faut anticiper, pour que le projet soit réussi du premier coup. Finalement, le lien entre le dessin numérique et le graff (dans mon travail) se fait plus dans les thèmes, les sources d’inspirations, que dans la pratique.

Que représente l’art du graff pour toi ?

Pour moi, on doit la meilleure interprétation du graff à Keith Harring. L’un des premiers à envahir les panneaux publicitaires du métro New Yorkais. Pour lui, le graffiti, c’était avant tout faire descendre l’art dans la rue. Le démystifier, le sortir des galeries et arrêter de le considérer comme réservé exclusivement à une élite. Il avait une vision communiste, humaniste et progressiste de l’art. Il y a l’idée d’offrir un travail de valeur esthétique et/ou amenant une réflexion à l’ensemble de la population. Je partage entièrement cette vision du graff. Pour moi il ne s’agit pas de tomber dans un délire égocentrique où le seul objectif et d’apposer le plus de fois possible son « Blaze ».

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Et maintenant ? 

Actuellement, je travaille sur deux projets. Je réalise le graphisme du projet Euro’zik. Il consiste en un tour d’Europe travaillant autour de l’influence de la musique traditionnelle sur la musique actuelle dans les différents pays. La diffusion du travail se fera sous la forme d’un webzine vidéo. Le projet sera bientôt sur la plateforme « Touscoprod »  pour trouver les financements nécessaires. Départ prévu pour juin 2015 ! (il ne faut pas hésiter à soutenir) Je travaille également sur le projet Graphite (graphitecrawd.com). Ce site internet est une plateforme de financement participatif dédiée aux artistes. Ceux-ci postent une illustration sur le site. Les mécènes peuvent alors choisir parmi les oeuvres de la galerie. Une fois l’oeuvre choisie, ils définissent le support sur lequel ils veulent l’oeuvre (T-shirt, sweat, sac…). Un tiers des bénéfices reviendra à l’artiste. Enfin, je continu mes projets personnels sous le nom KAZ et la musique avec le groupe « Le Roi Rogomme ».

Saint-Michel

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Parce qu’on est nostalgique des thés verts bouillants au beau milieu de la place Saint Michel ensoleillée, écoutant les bribes de discussions entremêlées des tables voisines. Lever la tête à s’en tordre la nuque et plisser des yeux face aux rayons éclatants pour tenter de percevoir la pointe de la flèche Saint-Michel qui fuit toujours plus haut. Touriste ou bordelais, chacun de nous l’a fait.

La place, en travaux depuis trop longtemps déjà, offrait une vue dégagée sur les fondements massifs de Saint Michel. Il ne nous restait plus qu’à grimper, enjamber les marches en colimaçon à s’en donner le tournis pour atteindre cette pointe inaccessible. De là-haut, on entend plus qu’un brouhaha venant des terrasses, et les toits bordelais s’offrent à nos yeux sur une étendue qui nous semble infinie.

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« Béton coloré »

       C’est encore une fois en traversant la Garonne que nous découvrons de merveilleux terrains à explorer:
Lieu bien connu des photographes bordelais, nous avons voulu le faire passer de simple décors à sujet. SONY DSC SONY DSC


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Lorsqu’il émerge et n’est plus relégué au second plan nous pouvons admirer son immensité. Il faudra cependant pour certain vaincre leur peur du vide pour accéder à la meilleure vue.

 

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Les plus aventureux pourront se risquer à escalader les grilles des bâtiments et y découvrir des souterrains remplis d’eaux. Ici, comme dans les bateaux abandonné non loin, on y trouve des messages étranges et déroutant. Dans cette atmosphère déroutante on voit se mélanger les vestiges de vies précaires et de nombreux passages artistiques.

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