Hier nous sommes allées à la rencontre des participants des 24h de la BD qui se déroulaient à la maison des arts de Bordeaux3. A quelques heures de la fin, la fatigue des participants était palpable et on voyait les rescapés tentant de finir leurs dernières planches malgré la lourdeur de leurs paupières. Les applaudissements fusent à chaque fois qu’un camarade annonce que ses illustrations sont fin prêtes et terminées.
En observant la pièce, on peut retracer la lutte acharnée des participants contre le sommeil, des canettes de redbull éparpillées, du café et de quoi soulager le petit creux nocturne. Certains prennent l’expérience avec légèreté et discutent allègrement entre eux sans se soucier nécessairement de terminer à temps leurs illustrations alors que d’autres sous l’effet du stress regardent avec inquiétude les heures qui passent.
Angèle Martin nous raconte qu’elle est partie sans scénario en se focalisant sur l’illustration et l’idée de créer des images à partir de son propre univers. Elle est ici pour tester ses capacités et évaluer ses propres progrès. Elle vit cette expérience comme un challenge : « est-ce que je suis capable de le faire ».
« C’est aussi un bon moyen de se donner une raison de dessiner car sans thème c’est parfois difficile de trouver l’inspiration. »
Les douze premières heures ont filées rapidement, tout comme la nuit, mais vers 11h du matin les choses se compliquent et l’idée de retrouver son lit fait succomber quelques participants.
«On carbure au café, clope et redbul, je tremble. Mais on a eu aussi de bons fou rires, tu sais le rire nerveux.»
«Je suis en médecine, j’ai fait arts appliqués au lycée et je suis venue avec une amie; en médecine on n’a pas vraiment l’occasion d’être avec des gens qui font ça (rire).»
Stephane, actuellement en L3 arts plastiques:
« J’ai essayé de rester dans mon univers, celui des insectes, comme je le fais pour la pratique plastique. J’exporte mon univers.»
Cette année, les thèmes étaient: le duel, odeurs et couleurs et voyage au bout de l’inouï. Beaucoup sont partis d’un thème pour finalement être attiré par un autre.
Clément, étudiant en Master2, a décidé de ne choisir aucun thème et de voir sur lequel il aboutirait au bout de longues heures à dessiner.