Au clos sauvage.

Bien loin de notre Bordeaux nous nous sommes retrouvés à Aubervilliers en Ile-de-France. Après une longue absence, nous avons décidé que nos aventures ne pouvaient pas s’arrêter aux frontières de Bordeaux. Après tout dépasser le miroir d’eau est notre petit slogan ! Alors, nous voilà pour une soirée scène ouverte au Clos Sauvage. Au programme de la musique, des poèmes, du slam des imitations de scène de film…des témoignages de vies, de vivre ensemble.

 

IMG_20170419_130605_681

Au Clos sauvage est un squat autogéré dans lequel on retrouve une impressionnante salle de spectacle et de projection faite de rangée de sièges de cinéma et de palettes, un atelier d’auto-réparation  ou fabrication de vélo,  un espace de gratuité où l’on peut trouver livres, vêtements etc.

18426126_10213218675124184_1786186219_o

Le Clos Sauvage est un espace de création artistique, de répétition, d’éducation populaire, d’organisation etc. ouvert à toustes qui propose une vision « citoyenne efficace  » de notre consommation autant alimentaire (avec une AMAP) qu’intellectuelle.

Ce qui nous frappe c’est d’abord l’accueil, un  »faites comme chez vous  » très amicale, les gens n’ont pas trop de difficultés à se parler ou s’interpeller sur scène et d’ailleurs beaucoup d’entre eux semblent s’être déjà croisé dans un autre squat, sur une autre scène ouverte. Sur scène ils ont déjà appris à se connaître, à s’écouter, à construire ensemble.

18426000_10213218646683473_645248526_n18424873_10213218674564170_1408890699_n18386693_10213218675684198_500534873_n

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adresse : 12 rue du Clos Bénard 93300 Aubervilliers
Facebook: https://www.facebook.com/clossauvage/

the other side / Caserne Niel

On vous rassure, la Caserne Niel ce n’est pas (encore) qu’un Eco-Système, un immense skate park et un café rempli de trentenaires.

De l’autre côté du grillage de fer, on peut encore se promener dans une caserne désaffectée envahie par toute sorte d’artistes.
Même si le bâtiment central est désormais inaccessible, on peut apercevoir tout autour les vestiges du passé glorieux de ce lieu, impressionnant et imposant par son envergure.

Moins fréquenté, abandonné par des artistes qui seraient chassés par  »Darwin »? Peut-être ou peut-être pas, mais pour notre plus grand plaisir on croise encore quelques oeuvres fraiches ainsi que quelques projets étranges que l’on imagine facilement être ceux de jeunes étudiants bordelais en Arts

Free walkers

Notre dernière exploration en date nous a fait marcher plus que prévu, prenant alors des airs de randonnée, elle nous a offert une succession de street-art s’affichant sur les lieux parcourus.

SONY DSC

SONY DSC

Tout débute par notre intrusion dans une sorte de carrière, parsemée d’immenses tas de graviers, qui semblait abandonnée à première vue. De vieux railles de train subsistent sur le sol.

SONY DSCSONY DSC

SONY DSC SONY DSC

 

A l’aide d’une échelle extérieure, nous avons réussi à avoir une vue sur les lieux d’un grand bâtiment se narguant d’être inaccessible.
20150206_16022e0 20150206_160235.j.2

SONY DSC
Tout au long, notre marche fut colorée de graffs qui se succédaient le long des murs, dont une fresque des Frères Coulures.

SONY DSC SONY DSC SONY DSC

 

SONY DSC SONY DSC SONY DSC

Saint-Michel

DSC07770

Parce qu’on est nostalgique des thés verts bouillants au beau milieu de la place Saint Michel ensoleillée, écoutant les bribes de discussions entremêlées des tables voisines. Lever la tête à s’en tordre la nuque et plisser des yeux face aux rayons éclatants pour tenter de percevoir la pointe de la flèche Saint-Michel qui fuit toujours plus haut. Touriste ou bordelais, chacun de nous l’a fait.

La place, en travaux depuis trop longtemps déjà, offrait une vue dégagée sur les fondements massifs de Saint Michel. Il ne nous restait plus qu’à grimper, enjamber les marches en colimaçon à s’en donner le tournis pour atteindre cette pointe inaccessible. De là-haut, on entend plus qu’un brouhaha venant des terrasses, et les toits bordelais s’offrent à nos yeux sur une étendue qui nous semble infinie.

SONY DSC

DSC07814

DSC07819 DSC07818 DSC07813

« Béton coloré »

       C’est encore une fois en traversant la Garonne que nous découvrons de merveilleux terrains à explorer:
Lieu bien connu des photographes bordelais, nous avons voulu le faire passer de simple décors à sujet. SONY DSC SONY DSC


SONY DSC
SONY DSCSONY DSC
Lorsqu’il émerge et n’est plus relégué au second plan nous pouvons admirer son immensité. Il faudra cependant pour certain vaincre leur peur du vide pour accéder à la meilleure vue.

 

SONY DSCSONY DSC

SONY DSC

 

SONY DSC

SONY DSC

 

 

 

Les plus aventureux pourront se risquer à escalader les grilles des bâtiments et y découvrir des souterrains remplis d’eaux. Ici, comme dans les bateaux abandonné non loin, on y trouve des messages étranges et déroutant. Dans cette atmosphère déroutante on voit se mélanger les vestiges de vies précaires et de nombreux passages artistiques.

SONY DSC

SONY DSC

SONY DSC SONY DSC SONY DSC

SONY DSC

SONY DSC SONY DSC SONY DSC

SONY DSCSONY DSCSONY DSC

SONY DSC

SONY DSC

SONY DSCSONY DSC

Lonely Playground

 

SONY DSC

Cette fois ci l’on pénètre les entrailles d’un bâtiment froid, de simples restes d’une industrie perdue, vétuste et désuète, mais l’immensité des lieux nous submerge rapidement. Comme l’œuvre d’une tisseuse, un filet fait de barbelés s’étend comme une toile au dessus de nous, dotée d’un reflet beau et lugubre à la fois. Le soleil se réverbère, faisant scintiller le métal avec une étrange douceur bien qu’il ait pris au piège quelques proies.

S9

SONY DSC

S10

On poursuit notre exploration vers les autres salles où la nature s’incruste de plus en plus intensément, reprenant ses droits sur la ferraille et autres machines mécaniques. Les piliers s’abandonnent aux racines des arbres poussant le long des surfaces froides du béton. Aussi, une fois encore une explosion artistique au milieu d’un décor chaotique, des graffs en chacun des plus petits recoins.

Chacun parcourt les vastes salles munis chacun d’un bâton, la pointe apposée sur le sol, effleurant, tourbillonnant, au gré de leurs pas, ressemblant ainsi à des enfants perdus.

Une fois arrivés au premier étage, tout apparaît sous un angle plus angoissant, les couleurs se sont évadées, les graffs s’amenuisent. Des matelas s’entassent sous des décombres d’étagères et autres meubles, qui semblent avoir détruits dans un élan de folie.

S12

SONY DSC

S14visuel

Un trou béant dans le mur nous donne accès à une étendue d’eau stagnante où l’on aperçoit, planté au milieu, un fauteuil épais et miteux auquel on accède facilement grâce à des cageots dispersés sur les herbes sauvages imbibés d’eau.

Dehors, on ramasse tout ce que l’on trouve, s’amusant à envoyer valser des pneus abîmés, le temps s’arrête pourvu que le jeu continue.

 

S13SONY DSC